pour la sortie de l'album "les blagues ch'tis", il m'avait été demandé quelques textes de présentation, en autres pour le Delcourt planéte...
tous ne furent pas selectionnés, par exemple les deux qui suivent...
ça vaut ce que ça voudra bien valoir... (elle est bonne, cette phrase!).
... et comme ces mots dorment également dans mes cartons...
Il n’est point aisé de graver son nom dans le marbre de la postérité. Grand nombre de gens illustres le savent bien. Nombreuses sont les péripéties et autres envolées lyriques historiques qui ne sont pas parvenus à nos oreilles. Tiens, par exemple : vous le saviez, vous, que lorsque le Général de Gaule eut posé le pied en France, juste après son exil forcé à Londres, sa première requête fut de manger de la tarte au maroilles ? Ou encore, saviez vous qu’Edmond Rostand, trop peu satisfait de la longueur de ses écrit pour Cyrano de Bergerac, avait fait supprimer une tirade de la fameuse scène du balcon ? Tirade dans laquelle la jolie Roxane, surexcitée, exigeait de goûter à une fricadelle ! En montant sur l’échafaud, d’aucun disent que le citoyen Robespierre, avant de rétrécir d’une tête aurait hurler : « mieux vaut cela que de voir le Racing club de Lens en deuxième division ! » Oui, je vous l’affirme, les soubresauts de la mémoire historique française furent envers ces gens bien injuste.
Pourquoi ? Parce qu’ils étaient chtis.
Et jusqu'à récemment, habiter ce plat pays qui est le leurs, bin, ça faisait peur. Mais aujourd’hui, c’est fini ! Tu prends ta caravane et tu files batifoler dans les vertes prairie de Bergues, entre Usinor dunkerque et les ex-filatures de Roubaix, bin t’est à la mode. Avant, tu passais pour un con, maintenant, bin t’est branché.
Remarquez, nous, les gens du nord, bin, ça nous arrange. Ca libère les plages méditerranéennes et nous permet de se balader sur la croisette sans y être bousculé.
C’est peut être ça, les vrais blagues chtis !
Inléve tin capio, v’la in ch’ti!
Pourquoi ? Parce qu’ils étaient chtis.
Et jusqu'à récemment, habiter ce plat pays qui est le leurs, bin, ça faisait peur. Mais aujourd’hui, c’est fini ! Tu prends ta caravane et tu files batifoler dans les vertes prairie de Bergues, entre Usinor dunkerque et les ex-filatures de Roubaix, bin t’est à la mode. Avant, tu passais pour un con, maintenant, bin t’est branché.
Remarquez, nous, les gens du nord, bin, ça nous arrange. Ca libère les plages méditerranéennes et nous permet de se balader sur la croisette sans y être bousculé.
C’est peut être ça, les vrais blagues chtis !
Inléve tin capio, v’la in ch’ti!
(péciale dédicace pour Sylvie P, qui se reconnaitra!)
Té le savot, ti, que ch’Générale de gaule y avot quair eud minger des fricadelles ? Que ch’peintre Delacroix, en attindint que s’peinture al’séche, bin il aimot boire eune tiote bistoule ? mais seulemint qu’a’l’chuchette ! I paraitrot que Robespierre, eul’ fameux révolutionnaire minteux-pékeux, bin i préféro eul’ Racing club eud’Lens et qui pouvot pas saquer ché Lillois ? Non, tout cha, bin té le savot nin. Té sais pourquoi Jean pierre Papin, ch’étot li le méilleu, su ch’terrain ? parce qu’i buvot eul’café que s’mére elle y faisot, et que ch’étot pas de l’chirouloute ! té ru l’cul, quand té bo ch’café là ! (comme dit marie Toutoule !)
In raconte même, que dins ches scénes d’amour avec Philipe Noiret, dins l’vieux fusil, Romy Schneider elle pouvot pas l’imbrasser tellemint qui sinto l’maroilles !Tout cha, bin té le savot pas. Parce personne y disot que tout ches gins là, bin y sont chtis.
Et qu’ils étotes pas à la mode. Asteur, bin té peu le dire. Té peu même faire tin monoqueux. Personne y te ravisera eud’travers quand té mettras du vinaique dins ches frites, ou du beurre sur eud’tartine quand tu minges du fromage. Non, té peu tout faire, t’as l’drot. Eu’m’mére elle rouspétot quand j’disos biloute a l’maison.
Maintenant, y a des biloutes partout. Et pis même quand j’ dis bonjour à min docteur, que j’connos bien, y m’répond : « et vous, vous allez bien, mon cher ami biloute ? » l’autre jour, eum’niéce, qui à six ans, elle m’dit : « cha va, tiot biloute nunu min cul ? » J’arros dit cha à m’mére, ché certain, elle m’arrot artourné eune tatoule !
Normal, ch’étot pas à la mode…
4 commentaires:
La mode (la déferlente) ch'ti est passée... Les gens du Nord, les vrais, en sont sans doute les premiers soulagés... Ils vont retrouver leurs valeurs (leur fondamentaux comme qui disent les sportifs)... et le Rc Lens va pouvoir remonter en première division ! Allez les sang et or !
Une mention spéciale pour la musique sur ce blog. C'est super.
ben min fieu! j'su tout artournée!!! Ja vraiment fort quere ed vire tes tiots dessins et ed raviser tes lifs'. Mi quand que j'te lis dins m'tiete j'intind eul beffro del mairie d'henin (j'ta quer min tiot henin ti qué toudis...) et j'intins aussi ech marteau pilon ed l'usine ed' drocourt, et ché coqs, et ché coulons...et ché tiots qui jouent dins l'cours ed l'ecole michelet, derriere ech'mur du gardin à min grind-pere! Té m'fro braire tiot Jean_luc!
J'ardeviens ech'marie toutoule (m'grand mere em disot cha quand elle m'coiffot ...)
cor merci tiot pour tout che qu'té fait pour nousot'
ta reference à Robespierre me va aussi droit au coeur car la mere de Robespierre qui s'appelait candelier figure dans mon arbre genalogique (ché l'famil')!
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